Ciné ClubPSYCHANALYSE ET CINEMA - SAISON 2025Du : jeudi 25 septembre 2025 à 20:00 • Au : jeudi 27 novembre 2025 à 20:00

PSYCHANALYSE & CINEMA
Projections de films suivies d’un débat avec la salle
en partenariat avec PSYNÉMA, vecteur de l’association
L’Envers de Paris
Du 27 mars au 27 novembre 2025
Vous souhaitez approfondir l’analyse de films sous l’angle de la psychanalyse et plus particulièrement d’orientation lacanienne ? Cette année, avec l’association L’Envers de Paris, affiliée à l’École de la Cause Freudienne, nous travaillons sur le thème des “fantasmes contemporains du corps” qui nous permettra de penser ensemble les œuvres suivantes :
Séance passée / Jeudi 27 mars 2025 à 20h
LOST HIGHWAY (1997) de David Lynch, avec Bill Pullman, Patricia Arquette et Balthazar Getty.
Séance passée / Jeudi 5 juin 2025 à 20h
LA PIEL QUE HABITO (2011) de Pedro Almodóvar, avec Antonio Banderas, Elena Anaya et Marisa Paredes.
PROCHAINE SEANCE / Jeudi 25 septembre 2025 à 20h
LA MOUCHE (1986) de David Cronenberg, avec Jeff Goldblum et Geena Davis.
Inventeur d’un procédé qui permet la téléportation, un scientifique (Jeff Goldblum) se téléporte lui-même, mais la présence d’une mouche dans le télépod provoque, tel un « bug » au sens littéral, la fusion de ses codes génétiques avec ceux de l’insecte. The Fly perpétue les thématiques chères à Cronenberg que sont l’hybridation des corps, la « nouvelle chair », l’horreur intérieure, etc., ici combinées à une histoire d’amour entre le savant et une journaliste (Geena Davis) qui l’accompagnera jusqu’au bout dans sa transformation progressive en mouche monstrueuse. Un corps mutant, au départ surpuissant, dont les sens se trouvent exacerbés, faisant naître chez le héros des fantasmes inédits, avant que l’angoisse ne prenne le relais, liée à sa décomposition en « restes » humains. Si la science-fiction rend ainsi possible la fusion entre un homme et une mouche, du côté de l’homme et de la femme, Lacan n’a eu de cesse de rappeler l’impossibilité de faire Un, autrement dit que l’amour fusion entre deux êtres complémentaires n’est qu’illusion. Nous verrons comment Cronenberg fait résonner cet axiome lacanien dans son film.
Jeudi 27 novembre 2025 à 20h
LES MUSICIENS DE GION (1953) de Kenji Mizoguchi, avec Michiyo Kogure, Ayako Wakao, Seizaburo Kawazu.
Les Musiciens de Gion est un film de Kenji Mizoguchi, sorti en 1953, dans lequel le cinéaste japonais reprend les thèmes d'un précédent film (Les Sœurs de Gion, 1936) pour décrire la dure réalité du métier de geisha. À travers le lien qui unit deux geishas, dont l'une, l'aînée, s'est endettée pour assurer la formation de l'autre, laquelle incarne ici la modernité, Mizoguchi nous dépeint un monde de faux-semblants (culte de la beauté, apparat, divertissements) dominé par la question du désir, l'argent et le pouvoir des hommes. Un monde où la geisha, sous l'emprise de règles sociales strictes, est réduite au rôle de monnaie d'échange.
Le film nous porte aussi au-delà de cette problématique sociale, là où se tissent mystérieusement des liens amoureux dont c’est le génie de Mizoguchi de nous montrer, à travers les arts japonais, le caractère énigmatique. Freud et Lacan n’ont cessé de travailler cette question qui ici anime singulièrement l’artiste...
Projections suivies d’un échange avec la salle animé par Karim Bordeau (membre de l’École de la Cause Freudienne), Anne Ganivet-Poumellec (membre de l’École de la Cause Freudienne), Marie Majour (membre de l’Envers de Paris) et Leïla Touati (membre de l’Envers de Paris).
Pour contacter l'équipe Psynéma : vecteur.psynema@gmail.com