Le Festival Les Assoiffés au Cinéma les 7 Parnassiens
Le Festival des Assoiffés, c’est avant tout l’envie de partager avec le public une sélection de films capables non seulement de faire monter la tension, mais aussi de nous faire ressentir des émotions fortes, contribuant ainsi à rendre l’été encore plus brûlant et mémorable.
On est tous familiers d’un film, ou scène qui nous fait monter en tension ou en chaleur, c’est un atout du cinéma. Cette sensation est au cœur de notre festival. D’autant plus que notre société actuelle s’y prête assez bien, nous vivons de plus en plus de moments intenses que l’on pourrait souvent qualifier d'être dignes d’un film de fiction.
Aux 7 Parnassiens nous sommes partisans de ce type de sensations fortes, des histoires qui ne laissent pas indifférents et qui poussent surtout à un dialogue autour des œuvres que l’on ose proposer, en tant que cinéma indépendant.
Telle est la ligne éditoriale de notre première édition, une cinéphilie assoiffée de tension et de chaleur sous toutes ses formes dans un espace culturel qui incite au dialogue engagé.
Amour en combustion
L’état premier de la chaleur naît d’un désir brut, sans filtre. Telle est notre première proposition, Love, du controversé Gaspar Noé, un film incandescent qui risque de consumer les esprits les plus sensibles. Mais qu’en est-il des esprits obscurs ?
Ceux qui s’en nourrissent du désir et le pervertissent en forme d'obsession destructrice. La réponse dimanche 13 juillet à 19h30, de la part du sublime Sir Daniel Day Lewis, dans There Will Be Blood de Paul Thomas Anderson.



La fièvre du corps et du chaos
Est-ce Climax du déjà énoncé Gaspar Noé la fin d’une fièvre du corps non consenti, ou le début d’une descente aux enfers, un chaos perpétuel ? Nous passons ici sous le prisme d’une tension chorale, imposée à des victimes d’une soirée de fin d’atelier de danse, devenue scène bacchanale digne d’une tragédie grecque. Mais toute fièvre du corps n’est pas forcément synonyme de torture.
Aux 7 Parnassiens nous croyons encore à l’amour, incandescent comme Love, mais poussé à la folie comme seul David Lynch peut l’imposer. Nous vous proposons Sailor et Lula comme moment fort de notre festival. Une ode à un couple flamboyant, aussi en ébullition comme le désert qui les entoure. Une pulsation rock en plein cagnard.



L’effondrement : Brûlures mentales et la fin d’un cycle
Nous craignons avoir perdu quelques passagers une fois arrivés à la dernière étape de notre proposition caniculaire d’été. Tel est le risque d’une épopée chargée en désir brut et en chaos. Mais celles et ceux qui nous suivront, spectateurs et spectatrices de l’effondrement que seulement un un cinéma comme le nôtre peut supporter, pour enfin ouvrir un nouveau cycle.
Une cocotte-minute prête à exploser vous sera proposée, celle d’Un Après-Midi de Chien signé Sidney Lumet le samedi 9 août à 18h30. Les curseurs seront poussés à la limite de l’esprit humain avec Wake In Fright du réalisateur canadien Ted Kotcheff et No Country for Old Men des frères Coen. Deux œuvres monumentales de la sauvagerie qui rôde sous la peau des hommes.
Enfin, après tout ce désir maladif, cette folie, ce chaos et cette sauvagerie, Call Me By Your Name (Luca Guadagnino) viendra apporter un dernier souffle. Un retour au désir doux, teinté de mélancolie. L’été brûlera peut-être quelques jours de plus, mais nous espérons à ce stade de notre aventure, avoir réchauffé des cœurs qui brûleront lentement, longtemps.



Conclusion et invitation à la buvette
Nous espérons que ces quelques lignes auront attisé vos esprits, désireux de cinéma et de sensations fortes. Nous vous attendons avec impatience aux 7 Parnassiens à partir du samedi 12 juillet à 19h30. Une courte présentation de la part de l’équipe de Direction sera assurée pour mettre ses œuvres en valeur.
Nous proposerons également un moment de détente et de partage après chaque séance dans notre jardin, avec plusieurs collations rafraîchissantes au choix.
Nous vous attendons donc nombreux, cet été, assoiffés de tension, chaleur et surtout, de cinéma.
Écrit par Daniel Gomez.