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Les Outsiders du Nouvel Hollywood : un ciné-club pour (re)découvrir des films peu connus de la Nouvelle Vague américaine !


Un rendez-vous à ne pas manquer : Zabriskie Point

Le prochain et dernier rendez-vous de la saison proposera Zabriskie Point de Michelangelo Antonioni, le mardi 6 mai à 20h. Un autre film-culte, emblématique de cette Amérique en mutation, qui viendra clore une saison placée sous le signe de la découverte et de l’exploration des marges du Nouvel Hollywood.

Thierry Laurentin nous en parle : 

Vidéo Thierry Laurentin

Le ciné-club Les Outsiders du Nouvel Hollywood, animé par Thierry Laurentin, figure majeure du secteur cinématographique français, s’est donné pour mission de faire (re)découvrir sur grand écran des films rares ou oubliés du Nouvel Hollywood

Le terme “outsiders” n’est pas choisi au hasard. Si le Nouvel Hollywood est aujourd’hui célébré pour ses chefs-d’œuvre et ses grands noms, il fut d’abord l’affaire de marginaux, de cinéastes venus bousculer l’ordre établi. Leur cinéma, souvent audacieux, contestataire et expérimental, a permis l’émergence de films qui, pour certains, n’ont jamais vraiment trouvé leur place auprès du grand public, malgré leur reconnaissance critique ou leur statut culte auprès des cinéphiles.


ZABRISKIE POINT
Billetterie

Le ciné-club de Thierry Laurentin s’attache ainsi à mettre en lumière ces œuvres singulières, trop rarement projetées dans les salles, et qui méritent d’être vues ou revues dans les conditions idéales du grand écran.

Depuis son ouverture en octobre, le ciné-club a proposé une sélection de films emblématiques :

  • The Swimmer de Frank Perry, “joyau insolite et méconnu du Nouvel Hollywood”, décrit comme un film rare, décalé, angoissant, où la figure du héros hollywoodien est déconstruite dans une errance existentielle portée par Burt Lancaster.

 

  • John McCabe de Robert Altman, western désenchanté qui revisite la conquête de l’Ouest à travers le prisme de la médiocrité humaine, de la crasse et de la légende capitaliste, mis en valeur par une photographie vieillie et les chansons de Leonard Cohen.

 

  • Le Point de non-retour de John Boorman, thriller halluciné et expérimental où Lee Marvin incarne un anti-héros vengeur dans une narration déconstruite et une violence stylisée, “spectateur de sa propre histoire” (Thierry Laurentin).

 

  • De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites de Paul Newman, chef-d’œuvre atypique porté par Joanne Woodward, récompensée à Cannes, pour un portrait de femme blessée et fantasque, à la croisée du cinéma et du théâtre new-yorkais des années 1950.

 

  • Les Gens de la pluie de Francis Ford Coppola, road-movie intimiste sur une femme en fuite, emblématique de la liberté narrative et formelle du jeune Coppola.

 

  • Le Malin de John Huston, plongée dans l’Amérique des illuminés et des prédicateurs, adaptation fidèle de Flannery O’Connor, où Brad Dourif incarne un personnage halluciné dans un Sud moite et archaïque.

 

  • Pat Garrett et Billy the Kid de Sam Peckinpah, western crépusculaire et poétique, accompagné par les complaintes de Bob Dylan, qui fait ses débuts comme acteur, ça sera d'ailleurs l'unique film de fiction au cinéma dans lequel on le verra.

 

Les Outsiders du Nouvel Hollywood offre ainsi une plongée passionnante dans un pan méconnu de l’histoire du cinéma américain, invitant le public à redécouvrir, en salle, la puissance subversive de ces films longtemps restés dans l’ombre.

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